A la découverte de la Chine : La prairie et la neige du Nord de la Chine 

Mongolie intérieure et Heilongjiang et Jilin et Liaoning :

Fontaine Lune GANSU

Mongolie intérieure

Située au nord de la Chine, la Mongolie intérieure est une région envoûtante avec ses steppes, ses chevaux et ses déserts… La ville de Baotou située au nord de la boucle du Fleuve jaune sera une étape incontournable pour découvrir le monastère Wudangzhao, symbole de la présence du bouddhisme tibétain. Un peu plus loin au sud se trouve le mausolée de Gengis Khan, intéressant quant au culte voué par les Mongols au père de la nation. Si vous avez la chance d’être là pour le festival national de Naadam (courant juillet), ne manquez pas ces festivités hautes en couleur où les Mongols s’affrontent autour de trois jeux traditionnels : le tir à l’arc, la lutte et la course de chevaux.

Mongolie intérieure ——– Xilin hot

Au cœur de la région de Xilingol, la capitale Xilinhot est le lieu idéal pour des excursions inoubliables dans la steppe environnante. Mais avant de quitter la ville, prenez le temps de vous rendre au temple Beizi, un temple du bouddhisme tibétain dont l’architecture mélange style bouddhiste et mongol pour un résultat époustouflant. Ne manquez pas les fresques murales des différentes salles qui retracent la vie des Mongols.

À 15 km au sud-est de Xilinhot, le village de vacances de la prairie de Xiritala couvre 9 km2. Là vous pourrez vivre au rythme de la steppe dans l’une des 50 yourtes aménagées pour les touristes.

À 55 km au sud-est de Xilinhot, la prairie de Xilingol s’étend sur 3 730 km2. Ici se succèdent pour le plus grand plaisir des yeux des paysages mêlant steppe, déserts sablonneux, canyons naturels, plateaux volcaniques ou encore forêts de bouleaux que vous pourrez découvrir lors de randonnées équestres.

De par la richesse de sa biodiversité la prairie a par ailleurs été classée par l’Unesco « Réserve mondiale de la biosphère » en 1987.

Mongolie intérieure ——– Hulun Buir

Au nord de la Mongolie intérieure, la ville de Hulun Buir est située aux portes des steppes du même nom.

L’on y visitera sa forteresse souterraine, un réseau de galeries creusées par les prisonniers chinois pour servir de casemate à l’armée nippone pendant la Seconde Guerre mondiale. Prenez le temps d’y descendre pour y découvrir les dortoirs des soldats ainsi qu’un hôpital.

À la lisière sud-est de la ville, l’intéressant musée des Évenks vous permettra quant à lui d’appréhender l’histoire de ce peuple de nomades éleveurs de rennes, connus pour leur remarquable sens de l’orientation, qui vivent éparpillés en Sibérie et dans les steppes de Hulun Buir.

Les vastes étendues des steppes de Hulun Buir vous attendent dès la sortie de la ville. Là, vous apercevrez troupeaux de moutons et de chevaux mongols ainsi que des yourtes d’éleveurs. Des campements à destination des touristes vous permettront de séjourner dans la steppe et, pour ceux qui montent à cheval, des randonnées équestres sont possibles.

Heilongjiang

Situé dans le nord-est de la Chine, le Heilongjiang est surtout connu pour la rigueur de ses hivers et le Festival de sculptures sur glace et de neige d’Harbin, sa capitale, qui chaque année attire une foule de visiteurs venus du monde entier. Le Heilongjiang, c’est aussi une terre d’histoire avec la vieille ville d’Harbin et ses bâtiments de style européen qui lui ont valu le surnom de « Petit Paris de l’Orient » et une région de réserves naturelles et de parcs nationaux, dont le parc des tigres de Linyuan ou la réserve naturelle de Zhalong, où vivent 150 espèces d’oiseaux, dont la grue à couronne rouge. Si vous aimez le ski, rendez-vous à Yabuli à la frontière sibérienne, la plus grande et la mieux équipée des stations chinoises.

Heilongjiang ——- Harbin

Autrefois petit village de pêcheurs installé sur les bords de la rivière Songhua, la ville de Harbin a vu son destin changer à la fin du XIXe siècle avec l’arrivée du chemin de fer construit par les Russes qui relia Vladivostok à Port-Arthur (actuel Dalian) – alors concession russe. Aujourd’hui, la capitale du Heilongjiang est une ville industrielle florissante connue internationalement pour son Festival annuel de sculptures de neige et de glace.

Vous arpenterez la rue piétonne de Zhongyang dajie dans la vieille ville pour l’architecture baroque de ses bâtiments et ne manquerez sous aucun prétexte la cathédrale Sainte-Sophie qui, avec ses briques rouges et ses dômes verts élancés, est la plus grande église orthodoxe d’Extrême-Orient. La cathédrale abrite un musée de l’art architectural où sont exposées photos et maquettes de Harbin au début du siècle dernier.

De l’autre côté de la rivière Songhua, le parc de l’Île du Soleil est un lieu de promenade agréable surtout en été. Vous pourrez également voir de près des tigres de Sibérie car le parc abrite une réserve animalière créée pour sauver ces derniers de l’extinction.

À 20 km au sud-ouest de Harbin, à Pingfang, le musée consacré à l’unité 731 – une unité japonaise qui, durant la Seconde Guerre mondiale, rivalisa d’horreur avec les méthodes des camps de la mort nazis en Europe en pratiquant des expériences inhumaines sur des milliers de prisonniers coréens, chinois et russes – mérite une visite et vous permettra de connaître ce pan souvent méconnu de l’histoire chinoise et japonaise.

À 200 km de Harbin, la station de ski de Yabuli accueille dans un immense parc naturel les amoureux de la neige qui, outre le ski et le snowboard, pourront s’offrir des balades en traîneau ou en scooter des neiges, voire survoler la station à bord d’une montgolfière.

Jilin

Cette petite province frontalière avec la Corée, cœur du Mandchoukuo (État fantoche créé par les Japonais lors de l’invasion de la Chine entre les deux guerres mondiales), a une atmosphère très particulière. Bien que profondément chinoise, la province est aussi coréenne et il y flotte comme un parfum d’Occident dans certaines rues de Changchun. Toutefois, ce sont les possibilités d’y faire du ski qui font la réputation de la province. Le climat y est rude, surtout l’hiver qui est très rigoureux. Mais c’est en cette saison qu’il faut visiter le Jilin. Vous ne manquerez pas la fête des lanternes de glace à Jilin à la mi-janvier. Frileux ? Les sources thermales et les cascades de la réserve de Changbai shan sont à vous l’été.

Jilin ——– Tonghua

Venir à Tonghua est une expérience que vous ne regretterez pas. Proche de la frontière, l’ambiance de la ville est très coréenne. Bien que le climat de la région soit « arctique », le territoire de Tonghua est aussi un vignoble. Une vigne sauvage locale a été domestiquée par les Japonais dans les années 1930. Le vin qu’on en tire est très éloigné des goûts européens ainsi que des autres vins que l’on trouve en Chine, désormais produit selon les standards européens. Raison de plus pour en goûter (avec modération tout de même) !

Proche de Tonghua, les vestiges du royaume Goguryeo qui occupait de 37 av. J.-C. à 668 un espace à cheval sur la Chine et la Corée, peuvent être visités. Repérées par Edouard de Chavannes, un des grands sinologues français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, la tombe du général est une petite pyramide. Le royaume Goguryeo fut un des trois royaumes qui se partageaient la péninsule et la Mandchourie (jusque dans la Russie actuelle) jusqu’en 668 avant que le plus petit d’entre eux, le royaume de Silla allié avec les Tang réussisse à prendre tout le territoire de la Corée actuelle pendant que les Tang occupaient la Mandchourie.

Liaoning

En partie frontalière avec la Corée, la province du Liaoning est surtout celle où se situe le port de Dalian, plus connu sous le nom de Port-Arthur. La région fut mandchoue avant d’être chinoise. Shenyang était la capitale de l’Empire mandchou au XVIIe siècle. Puis, les Mandchous occupèrent la Chine et installèrent la dynastie Qing (1644-1911). Aujourd’hui, la province du Liaoning est chinoise avant d’être mandchoue et un peu coréenne. D’ailleurs, on trouve à Shenyang une réplique (achevée en 1636) de la Cité interdite de Pékin. Au sud de la province, le long de la rivière Yalu qui marque la frontière entre la Chine et la Corée, se trouve Dandong où l’on peut voir la partie la plus orientale de la Grande muraille.

Liaoning ——– Jinzhou

Cité industrielle sur la rive orientale du golfe du Liaoning, Jinzhou est connue pour la richesse de ses fossiles datant de la période jurassique. L’on y visitera donc le musée Wenya, portant le nom de son fondateur, Du Wenya, un collectionneur amateur de fossiles, pour ses collections de reptiles, insectes, amphibiens ou encore végétaux, dont la pièce phare est un Confuciusornis dui, une sorte de dinosaure ailé datant du Crétacé inférieur, découvert en 1998 par Du Wenya, lui-même.

À 35 km au sud de Jinzhou, l’île du mont du Porte-Pinceaux (Bijia shan) est reliée à la terre par un isthme, disparaissant sous les flots à marée haute. Rejoignez l’île à marée haute grâce aux nombreuses embarcations ou barques de pêcheurs. Là, de jolies promenades vous attendent, prenez le temps de visiter les nombreux temples bouddhiques mais aussi de monter au sommet du mont pour la magnifique vue sur la mer et le littoral. Votre balade terminée, et la marée basse étant venue, vous rentrerez à pied sec sur le continent…

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